Incitation à la vaccination : l’UFMLS demande à Véran de "foutre la paix" aux soignants

05/03/2021 Par Louise Claereboudt
Syndicalisme

Face au faible taux de vaccination contre le Covid des professionnels de santé, Olivier Véran a envoyé une lettre à “tous les soignants du pays” afin de les inciter à recevoir leurs doses. Un appel qui passe mal du côté de l’Union des médecins libéraux, qui reproche au ministre d’avoir brisé la confiance avec la profession.   “Vous voulez retisser la confiance avec les professionnels ? Foutez-leur la paix ! Donnez-leur le matériel vaccinal qu’ils demandent, jouez le rôle de facilitateur et laissez-les vacciner !” a déclaré dans un communiqué paru ce vendredi le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre (UFML-Syndicat). Ce dernier réagissait à la lettre du ministre de la Santé, Olivier Véran, envoyée ce vendredi matin à “tous les soignants du pays” pour les inciter à se faire vacciner. En effet, à ce jour, seuls 30% des soignants de ville et à l’hôpital ont reçu leurs doses pour se protéger du Covid. Un taux trop insuffisant pour le ministre.

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“Vous avez déclaré le 4 mars : ‘quand on est soignant il est de notre responsabilité de se protéger soi-même et d’éviter d’exposer ceux dont on prend soin’. Cette déclaration ne peut que vous renvoyer à votre responsabilité de ministre”, a réagi Jérôme Marty, affirmant que “suite à l’organisation vaccinale que vous avez mise en place, de nombreux soignants n’ont pu accéder à la vaccination”. Ce dernier a bien sûr déploré ce faible taux de vaccination dans le corps médical : “certains d’entre eux ne le veulent pas [se faire vacciner] et cela n’est pas compatible avec leur engagement auprès des patients”. Si le président de l’UFML-S estime qu’une “lettre ne changera rien”, le généraliste s’est dit convaincu que la “prise de conscience doit se faire en interne service par service”. Si ce n’est pas suffisant, il faudra peut-être “passer par l’obligation”. “Mr le Ministre, vous ne pouvez ignorer cette rupture de confiance avec les mains qui soignent, vous l’avez construite au fil de la crise. La campagne vaccinale erratique dans laquelle nous sommes engagés et que nous vivons chaque jour auprès de nos patients nous montre une fois de plus des choix politiques sans réel autre fil conducteur que la protection de ceux qui les prennent”, a conclu, amer, le président du syndicat.  

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