E-prescriptions : le directeur de la CNAM déplore le retard français et veut foncer

28/05/2018 Par Catherine le Borgne
Assurance maladie / Mutuelles

Lors d'une rencontre avec les journalistes de l'Association des journalistes de l'information sociale, le directeur général de la CNAM, Nicolas Revel a regretté que notre pays soit en retard par rapport à ses voisins européens. Une expérimentation sera déployée sur le territoire d'ici l'été 2019, indépendamment de la montée en charge du DMP.

La e-prescription devra concerner autant la ville que l'hôpital, et une expérimentation va se mettre en place d'ici l'été 2019. Le directeur général de la CNAM, Nicolas Revel, a fait le point sur la mise en place de la prescription électronique dématérialisée, un engagement de la convention d'objectif et de gestion de la caisse nationale, 2018-2022. En Italie notamment, près de 80 % des prescriptions se font avec ce dispositif. Le retard pris tiendrait, selon Nicolas Revel, aux "crispations" qui se sont manifestées du côté des médecins qui négociaient avec son prédécesseur, avant son arrivée à la CNAM en 2014.  Les prescripteurs avaient craint que l'assurance maladie ait la main pour intervenir dans la base de centralisation des prescriptions, ce qui lui aurait permis de "supprimer en temps réel certaines prescriptions, avant même que le patient soit arrivé à la pharmacie". Pur fantasme pour le successeur de Frédéric Van Roekeghem : "Ce n'est absolument pas notre intention" a-t-il assuré, "et les patients eux même en seraient surpris". Des règles de gouvernance devraient être prochainement élaborées dans le but d'apporter toutes les garanties nécessaires aux professionnels, a-t-il assuré.  

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