Les généralistes, des "enfants gâtés" ? Jérôme Marty affronte Johnny Blanc

10/05/2019 Par Yvan Pandelé
Médias
Invité sur le plateau des Grandes Gueules, sur RMC – BFM TV, Jérôme Marty (UFML) a tenu à répondre à Johnny Blanc, le chroniqueur qui avait qualifié les généralistes "d'enfants gâtés". Explication de gravure télévisuelle.

  La réponse du berger à la bergère. Johnny Blanc, fromager et chroniqueur au Grandes Gueules, sur RMC – BFM TV, avait eu lors d'une émission précédente des propos peu amènes à l'endroit des médecins. Évoquant le sujet des urgences saturées, il avait cité l'exemple d'un femme médecin ne consultant que "trois jours par semaine", s'interrogeant sur ces généralistes devenus "des enfants gâtés" alors que "quand t'es toubib, tes dix ans d'études c'est l'État qui te les a payées". Invité sur le plateau des Grandes Gueules jeudi 9 mai, le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML (Union française pour une médecine libre), a tenu à lui répondre. "On va lui parler de ces externes et de ces internes qui reçoivent 220 euros par mois (…) et 1660 euros par mois en moyenne pour faire 70 à 90 heures par semaine pour faire tourner les hôpitaux français (…), en particulier les centre hospitalier généraux", a commencé le truculent généraliste de Haute-Garonne.

"Je vous prie de croire que la nation est largement bénéficiaire : si elle devait payer des salariés pour faire le travail des internes et des externes, ça lui coûterait beaucoup beaucoup beaucoup plus cher", a-t-il poursuivi. "Et en tout cas ce n'est pas une spécificité, parce que je vous rappelle que les études des architectes, des notaires, des avocats sont payées aussi par l'État. Pour les médecins la nation est bénéficiaire ; pour les énarques j'en suis pas sûr…" Jérôme Marty a également mentionné le taux de burnout et de suicide élevé des médecins. "Quel est ce pays où les quatre piliers fondateurs de la République, qui sont ceux qui soignent, ceux qui enseignent, ceux qui protègent et ceux qui nourrissent se suicident le plus ?", s'est-il indigné, développant les thèses de son syndicat au fil d'une longue séquence. À retrouver ci-dessous.  

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