Gilets jaunes : qui sont les médecins qui font des prélèvements sanguins dans les manifestations ?

13/05/2019 Par Yvan Pandelé
Des médecins circulent parmi les Gilets jaunes afin de réaliser des prélèvements sanguins chez les manifestants exposés aux gaz lacrymogènes, à la recherche de cyanure. L'initiative, révélée par Le Parisien, pose question sur sa fiabilité et les conditions de réalisation.

  Ils circulent parmi les Gilets jaunes et réalisent des prélèvement sanguins, mais ce ne sont pas des street medics. Dans un longue enquête, Le Parisien s'est penché sur ces médecins mystérieux qui semblent s'être donné pour mission de détecter d'éventuelles traces de cyanure – un produit de dégradation possible des gaz CS employés par la police – chez les manifestants gazés. D'après le quotidien, ils sont une dizaine à se rendre depuis trois semaines dans le cortège parisien, afin d'effectuer des prélèvements sanguins – dans des conditions sanitaires qui posent question. Un ballet que ne semblent pas goûter les street medics, qui conseillent "aux victimes de ne pas accepter de se faire prélever dans telles conditions" et dénoncent une technique "pas viable" et "dangereuse".

Le Parisien a réussi à entrer en contact avec l'équipe, qui serait constituée d'une ophtalmologue ardéchoise, d'un anesthésiste belge et d'un généraliste, accompagnés de deux infirmières. Ils affirment "avoir procédé à une quinzaine de prélèvements" en accord avec les recommandations de la HAS, et envoyé les résultats en laboratoire. Un ex-docteur en biologie, devenu professeur de mathématiques, est aussi de la partie. Solide ou non, le protocole employé par ces chercheurs improvisés s'attaque à une vraie question : l'éventuelle toxicité à long terme d'une exposition chronique aux gaz lacrymogènes, devenus au fil des manifestations un des piliers de la doctrine de maintien de l'ordre. [Avec Le Parisien]

Faut-il octroyer plus d'autonomie aux infirmières ?

Angélique  Zecchi-Cabanes

Angélique Zecchi-Cabanes

Oui

Pourquoi pas? À partir du moment où elles ont la responsabilité totale de ce qu’elles font et que les médecins généralistes n’ont ... Lire plus

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