Un appel aux dons pour financer la recherche sur un médicament à base de LSD

10/06/2017 Par Aveline Marques
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Convaincue du potentiel des substances psychoactives dans le traitement des troubles mentaux, une fondation anglaise a démarré une étude visant à évaluer l'impact de microdoses de LSD sur le cerveau.

L'étude est menée en collaboration avec l'Imperial College de Londres. L'objectif est d'administrer à une vingtaine de participants des doses de 10, 20 ou 50 microgrammes d'acide lysergique diéthylamide (LSD) et d'observer par IRM fonctionnelle l'impact sur leur cerveau lorsqu'ils réalisent des exercices ou jouent au jeu de Go, en comparaison avec un placébo. Des microdoses qui ne seraient pas nuisibles, puisque l'effet hallucinogène du LSD n'apparaîtrait qu'au-delà de 75 microgrammes, mais qui pourraient être, au contraire, bénéfiques en cas de dépression, d'anxiété, de troubles compulsifs ou d'alcoolisme. Synthétisé en 1938, le LSD a été largement utilisé en psychiatrie jusque dans les années 1950, avant d'être détourné de son usage dans les années 1960, et finalement interdit aux Etats-Unis en 1968. Cette interdiction a freiné la recherche sur les potentiels effets bénéfiques de la molécule : entre 1953 et 1973, pas moins de 116 études avaient été financées par le gouvernement américain. Ces dernières années, la molécule a fait son grand retour dans les laboratoires de chercheurs en neurosciences. Une étude sur le mécanisme d’action du LSD sur le cerveau a été menée sous la direction de l’Imperial College de Londres avec la collaboration d’équipes allemandes, néo-zélandaises, canadiennes et américaines à la dose de 75 microgrammes. Elle a été publiée en mars 2016 dans les Actes de l’Académie des sciences des États-Unis. Les résultats montrent que le LSD active les zones visuelles du cerveau de telle sorte que les volontaires "voient les yeux fermés". La fondation Beckley, dirigée par Amanda Fielding, qui a étudié le LSD dans les années 1960, veut être la première au monde à étudier l'impact de microdoses. En l'absence de financements publics, elle vient de lancer une campagne d'appel aux dons avec l'espoir de lever 2 millions de dollars et de pouvoir développer un médicament. [avec lefigaro.fr]

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