Polémique sur le vin : le ministre de l'Agriculture se défend d'avoir été recadré par Buzyn

23/01/2019 Par Aveline Marques
Politique de santé

Après les propos sur le vin, un alcool "pas comme les autres", tenus par son collègue Didier Guillaume sur BFMTV, la ministre de la Santé avait appelé à ne pas banaliser la consommation d'alcool. "Je ne suis pas recadrable, moi", vient de répliquer le ministre de l'Agriculture.

Didier Guillaume persiste et signe. Interrogé par Europe 1 ce mercredi matin, le ministre de l'Agriculture "assume" ses propos tenus la semaine dernière sur le vin, qui n'est pas selon lui "un alcool comme les autres". "Je n'ai jamais vu un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu'il a bu du Côtes-du-rhône", avait-il alors argumenté. Une déclaration polémique qui avait fait réagir jusqu'à la ministre de la Santé. Agnès Buzyn avait appelé son collègue à "ne pas banaliser la consommation d'alcool, qui tue en France près de 50 000 personnes". "Et ce n'est pas que (du fait) des boissons alcoolisées fortes", avait ajouté la ministre, soulignant que "la molécule d'alcool contenue dans le vin est exactement la même que celle contenue dans n'importe quelle boisson alcoolisée". La ministre avait tout de même concédé que "le vin fait partie de notre patrimoine, et qu'en cela on peut considérer qu'il n'est pas un alcool comme un autre". Le ministre de l'Agriculture n'a visiblement pas apprécié d'être sermonné par sa collègue du Gouvernement. "Je ne suis pas recadrable, moi. Je ne pense pas que ce soit un recadrage", a-t-il répliqué au micro d'Europe 1 ce matin. "Une molécule de vin et de whisky a le même degré d'alcool, mais je ne bois pas des molécules, je bois des verres", a répondu Didier Guillaume. "Dans un repas gastronomique, on boit du vin, il a une place à part, c'est culturel", insiste le ministre de l'Agriculture. Et de conclure : "Je n'incite pas du tout les jeunes à boire, je veux lutter contre l'alcoolisme mais c'est une réalité, il y a une viticulture en France, c'est ce qui fait notre force et c'est ce qui fait l'excédent de notre balance commerciale" dans le secteur agricole. [avec AFP]  

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