Les six grands chantiers d'Agnès Buzyn à la rentrée

24/08/2018 Par Aveline Marques
L'été a été brûlant, la rentrée s'annonce explosive. Incarnant la fibre sociale d'un gouvernement accusé de favoriser les riches, Agnès Buzyn sera en première ligne cet automne. Six grands chantiers vont s'enchaîner à partir de la mi-septembre pour la ministre de la Santé et des Solidarités.

Lancer le plan de lutte contre la pauvreté, défendre un projet de loi de financement de la Sécurité sociale en période d'économies, proposer une transformation du système de santé face à la grogne des soignants, ouvrir le débat sur la dépendance dans une France vieillissante, porter la révision de la loi Bioéthique, donner corps à la réforme des retraites... La tâche qui attend Agnès Buzyn à la rentrée est "énorme" selon Chloé Morin, politologue à l'Institut Ipsos. Car la ministre de la Santé, "la seule incarnation d'une fibre sociale face à des ministres plutôt vus comme des libéraux", cumule beaucoup de "sujets explosifs". Après sa déclaration sur le report du plan pauvreté à cause du mondial de football, la sortie d'Emmanuel Macron sur le "pognon de dingue" versé à des "pauvres (qui) restent pauvres" ou encore le débat sur l'universalité des allocations familiales, c'est désormais avec la casquette "solidarités" qu'Agnès Buzyn aborde la rentrée.

Mais pour la politologue, la réforme la plus "délicate" reste celle du système de santé, annoncée fin septembre, car le sujet "préoccupe beaucoup de Français, conscients des difficultés et des mouvements de contestation dans ce secteur". Si Agnès Buzyn a réussi à "restaurer le dialogue" avec les professionnels de santé, qui étaient en "conflit permanent" avec Marisol Touraine, "on ne rattrapera pas cinq ans de retard en un coup de baguette magique", avertit Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. "Collectivement, nous n'avons pas le droit à l'erreur", poursuit-il. Il y a une "crise systémique", qui nécessite "des moyens". A l'heure de la recherche d'économies, des coupes pourraient intervenir dans les dépenses sociales (santé, retraite, famille, chômage), estimées à 714,5 milliards d'euros en 2016, 32% du PIB. Selon l'Express, Agnès Buzyn a écrit en juillet à Edouard Philippe pour s'opposer notamment à un gel du RSA, obtenant, d'après l'hebdomadaire, gain de cause. Selon son cabinet après "un bon exercice cet été", avec la gestion de la canicule, Agnès Buzyn "aborde la rentrée avec toute l'énergie nécessaire", assure-t-on. [avec AFP]

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