"La psychiatrie en état d'urgence républicaine" : Buzyn promet des annonces mardi

14/09/2018 Par Aveline Marques
Politique de santé

A quelques jours de la présentation de la réforme de la santé par Emmanuel Macron, quinze syndicats de praticiens et associations d'usagers ont alerté sur "la situation d'une gravité sans précédent" à laquelle est confrontée la psychiatrie publique. La ministre de la Santé a promis des "mesures".

  Grève de 80 jours à l'hôpital Pinel d'Amiens, grève de la faim à Rouen ou encore au Havre… "La multiplication d'événements parfois dramatiques et dont les médias se font régulièrement l'écho, n'est que le révélateur de l'état extrêmement critique du dispositif de prévention et de soins" de psychiatrie, alertent les quinze signataires d'un appel au Gouvernement, daté du 12 septembre. Syndicats de praticiens hospitaliers (SNAM-HP, Avenir hospitalier, SPH, INPH, CMH, Spep…) et association d'usagers et de familles estiment que la psychiatrie est "en état d'urgence républicaine". Ils pointent la saturation des centres médico-psychologiques, la baisse des capacités d'hospitalisation sans transfert des moyens sur l'ambulatoire, la désertification territoriale touchant également les médecins généralistes "dont on sait l'importance en psychiatrie", les inégalités d'accès aux soins, le retard ou impossibilité de prise en charge notamment pour les enfants et les adolescents, le taux encore trop préoccupant de suicides, l'augmentation de soins sous contraintes et du recours aux pratiques de contention et d'isolement et l'épuisement des professionnels. Les 15 signataires demandent à ce soient confortés les travaux qu'ils mènent actuellement dans le cadre du comité national de pilotage de la psychiatrie à la DGOS et que la stratégie nationale de santé qui sera présentée mardi 18 septembre par le Président de la République intègre ses orientations. Interrogée ce vendredi matin sur France Inter, Agnès Buzyn a indiqué que la réforme comprendra "des mesures pour la psychiatrie". Une spécialité médicale qui doit "se rapprocher des soins courants", selon la ministre, qui plaide pour "une psychiatrie inclusive intégrée au système de santé". "La psychiatrie française traverse une grosse crise (...), elle a des causes multiples, d'abord un manque d'investissement depuis des dizaines d'années, c'est le parent pauvre de la médecine, il y a une démographie médicale en baisse (...) un besoin de réinvestir dans la psychiatrie", a-t-elle déclaré.   [avec AFP]

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