Comment Thomas Mesnier veut inciter les urgences à ne plus prendre de cas légers

17/10/2019 Par Aveline Marques
Politique de santé
La commission des affaires sociales de l'Assemblée a adopté un amendement du député LREM et urgentiste Thomas Mesnier transformant le mode de rémunération des urgences.  

"Le système actuel pousse les services d'urgence à la consommation et particulièrement à prendre en charge des patients légers nécessitant trois minutes de soins mais qui rapporteront 200 euros, explique le Dr Thomas Mesnier dans Le ParisienDes patients qui devraient être accueillis en ville. Rien n'incite la médecine d'urgence à organiser une filière des soins avec les médecins de ville. Et rien ne l'incite à faire de la qualité."  

C'est pourquoi le député LREM a porté un amendement au PLFSS 2020, soutenu par le Gouvernement, qui modifie le mode de rémunération des services d'urgence. Il s'agit de réduire à 33-35% la part du paiement à l'activité en introduisant dans le financement une "dotation populationnelle" "tenant compte des caractéristiques de la population, des territoires et de l’offre de soins au sein de chaque région". En clair, "plus le bassin est grand, moins il y a de médecins en ville, plus il y a de pauvres et plus le forfait sera élevé puisqu'il y aura plus de travail pour le service d'urgence", précise Thomas Mesnier. 

Un financement à la qualité serait également mis en place, sur la base de critères tels que le "nombre de patients gardés sur des brancards dans les couloirs". 

[avec LeParisien.fr

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