Prison avec sursis requise contre un jeune médecin qui remplaçait illégalement

29/06/2021 Par Marion Jort
Faits divers / Justice
Un jeune médecin a comparu devant le tribunal d’Arras pour exercice illégal de la médecine. Il lui est reproché d’avoir continué à remplacer en cabinet, sans avoir passé sa thèse et sans licence de remplacement malgré plusieurs relances de sa faculté.   

Pour avoir remplacé sans thèse ni licence de remplacement, un jeune médecin était poursuivi pour exercice illégal de la médecine devant le tribunal d’Arras (Pas-de-Calais). Encore interne, il avait pourtant obtenu une première fois sa licence de remplacement en 2008, et était parvenu à la faire renouveler en 2012, à l’issue de son troisième cycle.  

Censé passer sa thèse, le jeune médecin a pourtant repoussé l’échéance à plusieurs reprises. Cette même année 2012, il décide de ne pas demander une troisième fois le renouvellement de sa licence, conscient que l’Ordre des médecins ne l'autoriserait pas à exercer sans le précieux sésame. Mais qu’importe, étant toujours inscrit à l’université de médecine, il continue à exercer sans, en remplacement d’un praticien.  

Les années passent et il ne se manifeste toujours pas pour passer sa thèse, malgré des courriers de relance de sa faculté. En 2016, l’établissement l’informe que le délai lui permettant de devenir thésé est passé et qu’il ne pourra désormais plus s'inscrire pour être officiellement diplômé. “Privé de thèse”, le jeune homme engage alors une procédure auprès de l’université pour finalement la soutenir. “Je pensais que j’allais passer cette thèse, que tout allait rentrer dans l’ordre”, a-t-il témoigné lors de l’audience.  

S’il était apprécié de la patientèle, le président du tribunal a précisé qu’il n’était pas un “charlatan qui s’est inventé médecin du jour au lendemain”, tout en évoquant une "négligence administrative”. Il a été condamné à deux mois de prison avec sursis.  

 

Complicité pour le médecin retraité 

A ses côtés, le médecin retraité qu’il remplaçait doit aussi répondre de complicité d’exercice illégal. “Pour moi, il était médecin. Dans ma carrière, à l’époque, on remplaçait sans licence”, s’est-il ainsi défendu à la barre en précisant que le jeune homme était “très populaire” auprès de sa patientèle. La représentante du parquet a requis, le concernant, la relaxe. 

[avec la Voix du Nord]  

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