Le tribunal de grande instance de Nanterre a estimé que "la responsabilité" du laboratoire Servier" était "engagée du fait de la défectuosité du Mediator pendant la période d'administration du médicament" et qu'il était donc "tenu de réparer l'entier dommageable imputable à la prise de ce médicament". Le laboratoire a été condamné à indemniser à 100% la plaignante, qui a pris du Mediator de 1999 à 2009, et donc à lui verser 131 000 euros. En 2017, l'Etat avait été condamné à indemniser la plaignante de 30% du montant total de la réparation de son préjudice par le tribunal administratif de Paris, soit près de 23 000 euros. En cas de double procédure, le plaignant ne peut percevoir in fine qu'une seule indemnisation. Au terme de cette nouvelle procédure, Servier ne devra par conséquent verser qu'un peu plus de 109 000 euros à la plaignante, déduction faite de la part d'indemnisation déjà versée par l'Etat, a précisé le TGI dans sa décision. "On ne peut dire que Servier doit assumer sa faute car le tribunal a jugé sur le fondement de la responsabilité sans faute", c'est-à-dire "que le dommage résultait du défaut du médicament", a estimé pour sa part l'avocate du laboratoire Nathalie Carrère. "Evoquer la faute du laboratoire est donc inexact", a-t-elle ajouté. [Avec AFP]
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