L’Ordre condamne la constitution d’annuaires de professionnels de santé communautaires

18/08/2020 Par Marion Jort
Déontologie

Après la publication sur les réseaux sociaux d’annuaires de santé de professionnels classés par couleur de peau, le Conseil national de l’Ordre des médecins a fait savoir qu’il se réservait le droit d’engager des actions pour mettre fin à ces pratiques.    Il y a deux semaines, le collectif anti-raciste “Globule noir” suscitait la polémique en publiant un annuaire de soignants “racisés”. Immédiatement, la Ligue internationale contre le Racisme et l'Antisémitisme avait réagi en interpellant Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la santé.  “Le CNOM et le CNOI ne peuvent que s’élever contre cette initiative, qui va à l’encontre des principes fondamentaux de nos professions mais aussi de notre République”, affirment à leur tour conjointement le Conseil national de l’Ordre des médecins et le Conseil national de l’Ordre des infirmiers dans un communiqué diffusé le 11 août dernier.   

  “Engagés au service de la population, les professionnels de santé ont prêté serment de soigner avec le même dévouement et la même abnégation, quelles que soient les origines, la couleur de peau, la situation sociale ou les orientations religieuses, philosophiques ou sexuelles de leurs patients. Ils les écoutent, les examinent et les prennent en charge dans le respect de chacun, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions”, écrivent encore le Cnom et le Cnoi.  Selon les propos des deux ordres, ces annuaires portent atteinte à l’honneur des soignants et jettent aussi “le discrédit sur leurs professions”. Ils affirment qu’ils ne peuvent accepter que la santé, “pilier de notre pacte social, soit soumise aux sirènes du communautarisme et de la division, dans une période où notre société se doit, plus que jamais, d’être unie”.  Ainsi, le Cnom et le Cnoi se réservent le droit “d’engager toute action permettant de mettre fin à ces pratiques”. Ils ont également fait part de leur intention de saisir à leur tour Olivier Véran et la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) à ce sujet.                                          

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