"Il menace de nous faire virer" : trois plaintes déposées contre un médecin pour harcèlement moral

15/06/2023 Par Mathilde Gendron
Faits divers / Justice
Trois plaintes provenant de professionnels de santé et de familles de patients ont été déposées à l’encontre d’un gériatre du centre hospitalier de La Loupe (Eure-et-Loir). Le médecin est soupçonné d’acte de maltraitance et d’humiliation. Une enquête préliminaire avait déjà été ouverte, un an plus tôt. 

 

Ce mardi, les représentants syndicaux du centre hospitalier de La Loupe (Eure-et-Loir) avaient rendez-vous avec la direction. Au cœur des discussions : un gériatre. Le médecin est accusé de harcèlement moral sur ses collègues et sur d’autres patients. "On a beau poser les arguments, ils [les membres de la direction, ndlr] défendent clairement le médecin. Les soignants, les résidents et les patients passent en dernier, comme d'habitude", s’agace Nathalie Thierrée, du syndicat Force ouvrière. 

En 2022, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Chartres. "Tout cela aurait déjà dû conduire à l'éviction de ce médecin ou au moins à sa suspension. La direction aurait dû prendre des mesures, mais rien n'a été fait", admet Me Haiba Ouaissi, l'avocat des parties civiles. “Depuis un an et demi, ça devient de pire en pire, la situation à la fois pour les soignants et pour les patients devient assez critique”, ajoute Stéphanie Surcin, infirmière du centre hospitalier. 

 

 

Depuis, trois plaintes ont été déposées à son encontre par des professionnels de santé. "Il a des mots vraiment très durs. Il nous a déjà dit qu'il allait 'sortir la kalash'. Plusieurs infirmières ont pleuré. Il menace de nous faire virer, il nous dit que des têtes vont tomber", se souvient Séverine Caillaud, agent hospitalière du syndicat CGT. Des familles de patients ont aussi porté plainte contre le médecin. “Il avait une sonde urinaire qu’il ne gérait pas bien. Il est arrivé avec son déambulateur, il chantait dans les couloirs,il avait une autonomie. Quelques jours après, il ne tenait plus debout, il n’arrivait plus à marcher”, indique la fille d’un ancien patient. 

Un entretien avec l’ARS est prévu ce vendredi 16 juin. Contactés par nos confrères de France 3, la direction n’a pas souhaité répondre. 

 

[Avec France3-régions

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A tout problème complexe, il y a une solution simple .... et fausse. Il faut cesser de voir la médecine libérale comme une rustin... Lire plus

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