A l'image de Patrick Pelloux, le Pr Juvin réclame un "plan de combat pour les urgences"

25/04/2018 Par Fanny Napolier
Face à la surchauffe généralisée dans de nombreux services d'urgences, le Pr Philippe Juvin, eurodéputé LR et chef des urgences à Georges-Pompidou, publie une tribune dans Libération pour appeler à un grand plan de combat sur le modèle de celui de Patrick Pelloux après la canicule de 2003.

"Si nous n’agissons pas, je crains, à terme, un décrochage brutal de notre capacité à prendre en charge les malades aux urgences des hôpitaux", écrit le Pr Philippe Juvin dans une tribune publiée par Libération. S'alarmant de l'état de ces services où "des personnes âgées dorment dans un couloir", "des patients cancéreux ou déments viennent mourir", "les équipes sont fatiguées", il appelle à un "plan de combat pour les urgences", à l'image de celui réclamé par Patrick Pelloux lors de la canicule de 2003. Le chef de service des urgences de Pompidou imagine une plateforme téléphonique regroupant tous les acteurs de santé, qui guiderait le patient et régulerait l'accès aux urgences "en envoyant le patient vers le service le moins chargé", ou "en lui fixant immédiatement un rendez-vous avec un professionnel dont le planning sera en ligne".

"Un élément clé consistera à doter les SAU de moyens humains et de matériels normés", ajoute l'eurodéputé LR. "Les SAU moderniseront les pratiques comme les prescriptions par les infirmiers ou le rappel téléphonique du patient retourné chez lui. L’utilisation du "big data" y sera massive et permettra des consultations plus sûres et personnalisées." Concernant le financement d'un tel plan, le Pr Juvin mise sur des "gains d'efficience" et des recettes générées par "l'exploitation des data de l'assurance maladie". Selon l'élu, la stratégie nationale de santé proposée par le ministère de la Santé "ne semble pas avoir pris la mesure de ce fait majeur : le recours massif des Français aux urgences est durable". Lire la tribune en intégralité sur Libération.fr

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Ce n'est pas une question de temps, c'est une question de reconnaissance financière et de principe. A 36€50, je ne me deplace pas.... Lire plus

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