"CHU leaks" : la direction toulousaine dénonce un "sabotage"

13/04/2018 Par Aveline Marques

La direction du CHU de Toulouse n'a pas du tout apprécié l'article du site Médiacités, publié le 2 avril, faisant état d'une "fuite" de plus de 26.000 fiches d'événements indésirables révélant des dysfonctionnements techniques et pointant le manque de personnels.

"Les médecins sont très en colère. Ils sont fiers d’appartenir aux Hôpitaux de Toulouse où ils assurent un travail d’exception. Ils ressentent comme une manipulation le fait de se servir de fiches qu’ils ont remplies dans une démarche d’amélioration de la qualité des soins", s'insurge le Pr Laurent Schmitt, président de la CME du CHU de Toulouse. Dans une interview à La Dépêche du Midi, le médecin et la directrice de l'établissement réagissent à la diffusion dans la presse des conclusions de 26 173 fiches d'événements indésirables enregistrés dans le CHU entre 2013 et 2017. Des "documents confidentiels qui accablent l'hôpital toulousain", selon le pureplayer Médiacités, évoquant un "CHU Leaks". "C’est une présentation tronquée et anxiogène volontaire, c’est du sabotage", charge Anne Ferrer, directrice générale par intérim, assurant que la diffusion de ces fiches n'est pas la conséquence d'un "bug". "Beaucoup d’établissements les laissent en libre accès. C’est un contrat de confiance avec les soignants. Avoir accès à ces informations n’est pas choquant, nous sommes dans une démarche de qualité. Mais qu’un document interne soit imprimé 26 000 fois, diffusé et qu’un média veuille en faire quelque chose de sensationnel en parlant de "CHU leaks", c’est autre chose", relève-t-elle. Avec un taux d'événements indésirables de 2.8%, le CHU de Toulouse est "au cœur de la moyenne", ajoute la directrice. "Sur 7000 fiches par an, 1400 sont d’ordre médical (20 %), le reste c’est un sol glissant, une porte qui ferme mal, un problème d’ordinateur, etc." La direction envisage une action juridique pour violation du secret médical. "Dans ces documents, j’ai vu qu’il y avait des éléments médicaux (noms de praticiens, de patients, contexte) et ça me soucie beaucoup, ils feront l’objet d’une analyse très précise avec l’aide de nos avocats ", juge Anne Ferrer. [avec ladepeche.fr]  

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