Laxatifs, antiacides, antiseptiques... Ces prescriptions médicales que le pharmacien pourrait prochainement "adapter"

19/12/2019 Par Aveline Marques
Pharmaciens
La Cnam et les pharmaciens s'apprêtent à négocier un dispositif de "dispensation adaptée" des médicaments. Les officinaux pourront intervenir sur l'ordonnance pour éviter le gaspillage et réaliser des économies, avec un intéressement à la clé.

"La dispensation adaptée n'est pas une modification ou une adaptation de la prescription médicale ni d'un point de vue de la posologie, ni de la durée de traitement des molécules prescrites", a insisté la Cnam auprès des syndicats médicaux, lors de la dernière réunion de la commission mixte paritaire nationale, le 11 décembre. Apprenant que l'Assurance maladie allait négocier avec les pharmaciens un avenant sur la mise en place d'un dispositif leur permettant d'intervenir sur l'ordonnance, les syndicats étaient en effet rapidement montés au créneau. "Non au pharmacien 'censeur' des prescriptions du médecin!" s'était ainsi insurgé le SML. La Cnam assure que le dispositif se mettra en place "dans le complet respect de la prescription médicale", et concernera "uniquement" les traitements "à posologie variable". Il s'agit d'adapter "la dispensation aux besoins du patient, ceux-ci pouvant varier pendant la durée de prescription". Vingt-deux classes de médicaments pourraient être concernées : antiacides, laxatifs, antidiarrhéiques anti-infectieux intestinaux, antirhumatismaux non stéroïdiens non associés… Il s'agit pour la Cnam de renforcer "le bon usage du médicament", de lutter contre la iatrogénie et de réaliser des économies, qui seront en partie "redistribuées" aux pharmaciens.

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